Qu’ai-je retenu de cette année de yoga ? Que m’apporte le yoga ?

Je dois dire qu’il m’est bien difficile de l’exprimer avec les termes appropriés au yoga. Je suis contente d’avoir reçu un résumé de notre fil rouge de l’année « De l’erreur à la clairvoyance » parce que je ne fais pas l’effort de retenir les mots tels que avidya, klesas, et bien d’autres, même si au fil des années, ils me deviennent familiers.

Je m’attache à comprendre le sens de ces mots avec les indications données en début de séance de yoga, et surtout, je me concentre sur ce qui se passe en moi, à la surface de ma peau, dans mes muscles, mes articulations, comme dans le tréfonds de mes sensations.
J’ai beaucoup de plaisir à sentir toutes les parties de mon corps, à sortir de l’effort pour être dans la détente, quand je le peux. J’aime la continuité et la progression données à nos cours tout au long de l’année. L’idée forte que je retiens c’est la relation à soi, à l’autre, aux autres, à l’humanité. Je trouve là une certaine réconciliation avec moi-même, avec le monde.
La véritable raison de ma présence au cours de yoga depuis plusieurs années est le bien-être qui m’habite quand je ressens le « Je suis » « Je suis la Vie, le Souffle ». Au-delà du bien-être, je voudrais en éprouver la Joie, la Joie de vivre. Je n’en suis pas là, mais ça viendra. Je suis en vie donc j’ai envie de progresser, de me rendre la vie meilleure en trouvant mon unité, entre mes pensées, mes réactions conditionnées « pavloviennes » quand mes blessures sont réveillées, mes paroles et mes actes. En bref, je m’entraine à sortir de la méprise fondamentale (avidya) et des tourments qui conduisent à la souffrance, pour être dans le discernement.

Tout au long de l’année, nous sommes invités à observer cette énergie prodigieuse en nous, qui se situe hors du visible, mais qui vit avec et grâce à notre corps physique. Je la rattache à cette phrase marquée dans la mémoire de mon enfance : « Le corps est le temple de Dieu », ou dit autrement : « Prends soin de ton corps pour que ton âme ait plaisir d’y habiter »

Même si je ne pratique pas entre les séances hebdomadaires, ce que je vis lors des séances imprègne ma vie quotidienne et mon désir de poursuivre dans cette voie.

Témoignage d’une élève, écrit en août 2017